L’APAJ, une structure au service des victimes

 

L’APAJ (Association polyvalente d’actions socio-judiciaires) – Te Rama Ora n’est pas toujours connue du grand public. Pourtant, elle joue un rôle primordial auprès des victimes d’infractions pénales. En plus de ses nombreuses autres missions, l’association organise aussi, avec le soutien du Pays et de l’État, « Les assises de l’aide aux victimes et de la prévention de la délinquance », dont la 4ᵉ édition s’est tenue en novembre dernier. Présentation.

L’APAJ est une structure professionnelle intégrant notamment un service d’aide aux victimes « Te Rama Ora » agréé par le ministère de la Justice et reconnu d’intérêt général depuis août 2006. L’association est membre de la Fédération nationale France Victimes et dispose de l’agrément national des associations d’aides aux victimes délivré par le ministère de la Justice depuis juin 2020.

Des missions très étendues

Son équipe est dédiée à l’accompagnement juridique, psychologique et social des victimes. Essentiellement composé de juristes, de psychologues, de travailleurs sociaux et d’administrateurs ah hoc, le pôle d’aide aux victimes a pour missions principales d’accueillir, et d’écouter gratuitement et en toute confidentialité les victimes, directes ou indirectes, d’infractions pénales et leurs proches. Il s’agit aussi de les informer sur les procédures et leurs droits, du dépôt de plainte à l’accompagnement dans la mise en œuvre de mesures de protection, en passant par la constitution de partie civile. Ses intervenants sont également là pour favoriser la mise en relation de la victime avec un avocat ou tout autre professionnel et l’orienter en fonction des besoins et demandes (vers les forces de l’ordre, les différents services judiciaires, sociaux, foyers…). En plus d’assurer la diffusion d’informations sur l’aide aux victimes auprès du public et des professionnels, son équipe peut, enfin, dispenser de l’information sur les modalités de recouvrement des dommages et intérêts à la suite des jugements rendus et est susceptible d’accompagner des victimes dans le cadre d’actions de justice restaurative. Les victimes sont reçues en français, tahitien, marquisien et anglais. 

 

Ses lieux d’intervention

L’APAJ reçoit au niveau de son siège, situé immeuble Charles Lévy, à Papeete, mais aussi :

– au tribunal, en marge des audiences pénales et au sein du bureau d’aide aux victimes (E33) ;

  •  dans les locaux de la police municipale à la mairie de Taravao deux fois par mois (planning publié via Facebook et transmis aux partenaires) ;
    – à Moorea, selon un planning publié sur la page Facebook également ;
    – lors des audiences foraines (suivre aussi les posts Facebook).

En marge des permanences physiques, les professionnels du pôle Te Rama Ora de l’APAJ tiennent une permanence téléphonique s’adressant à toute personne victime d’infraction pénale ainsi qu’à ses partenaires. Des entretiens téléphoniques ou en visioconférence peuvent également être organisés pour faciliter les échanges avec les victimes (spécialement des îles éloignées). Cette permanence d’écoute et d’information est assurée du lundi au jeudi de 7 h 30 à 12 heures et de 14 heures à 17 heures.

 

L’APAJ propose, pour finir, des groupes de parole et espaces de soutien. Ces dispositifs sont gratuits et confidentiels. Le premier est destiné aux personnes (auteurs et/ou victimes) qui vivent ou ont vécu des situations de violences conjugales. Chaque participant peut venir seul ou avec son partenaire. Ces groupes se déroulent les lundis et jeudis à 17 heures dans la salle synode de l’Église protestante maohi. Le second est destiné exclusivement aux personnes victimes de violences sexuelles et à leurs proches, à raison d’une fois par mois le mardi à la même heure dans les locaux de l’association.

 

Il est vivement conseillé de prendre contact avec l’APAJ avant de se présenter à l’un de ses dispositifs.

Contacts

Tél. : 40 43 20 41

Mail : [email protected]

Site : www.apaj.net

 

Horaires

Du lundi au jeudi de 8 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures.

L’administrateur ad hoc

 

Il s’agit d’une personne physique ou morale spécialement habilitée, qui est désignée par l’autorité judiciaire lorsque la protection des mineurs n’est pas assurée par le ou les représentants légaux. Il est chargé d’assurer la protection des intérêts des mineurs et d’exercer en leurs noms les droits reconnus à la partie civile. Dès 2013, l’APAJ a ponctuellement assumé cette fonction, en cas d’indisponibilité de l’administrateur ad hoc de la DSFE. Depuis 2018, l’APAJ est seule à assumer ce rôle au niveau pénal. Un rôle d’autant plus déterminant que 50 % des suivis concernent des violences volontaires sur mineurs, 44 % des violences sexuelles sur mineurs et 15 % des violences conjugales commises en présence de mineurs.

Les actes des Assises de l’aide aux victimes et de la prévention de la délinquance, qui ont rassemblé en novembre de nombreux experts durant trois journées, ont récemment été publiés. S’ils ont surtout vocation à toucher un public de professionnels, ils sont en libre accès sur le site : https://apaj.net/wp-content/uploads/2025/04/AA2024.pdf

Virginie Gillet

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