
Enfant de Tahiti, Anaëlle a toujours été fascinée par la culture chinoise qui influence les us et coutumes des Polynésiens. Après un parcours en classes préparatoires à Papeete et Paris, puis en école de commerce à Bordeaux, elle poursuit aujourd’hui un double master en gestion et économie des technologies à Shanghai. Mais malgré son goût pour l’ailleurs, le fenua reste son ancrage, qu’elle espère retrouver après quelques années d’expérience en Chine.
Comment vas-tu célébrer les fêtes de fin d’année ?
[Anaëlle] “Étant loin de nos familles, avec mes amis de master nous avons prévu d’organiser un dîner de Noël et de Nouvel An entre nous, afin de recréer cette ambiance conviviale et chaleureuse que l’on peut retrouver en métropole ou à Tahiti pour les fêtes.”
Vas-tu fêter le Nouvel An chinois ?
[Anaëlle] “En effet, bien que Noël et le Nouvel An se fêtent en Chine, tous attendent le mois de février qui correspond à la période de vacances et de fêtes du Nouvel An chinois […]. Puisque nous avons de grandes vacances, peut-être que je rentrerais à Tahiti pour passer du temps avec ma famille […]. Par ailleurs, je suis déjà familière avec le concept du Nouvel An chinois puisqu’on le fête également à Tahiti ; les traditions chinoises que l’on retrouve à Tahiti sont quasiment les mêmes que celles de la Chine continentale, avec bien sûr certaines petites différences en fonction des régions de Chine. C’est assez drôle de me dire que je vis en Chine mais que je fêterai le Nouvel An chinois à Tahiti.”
Y a-t-il des traditions du fenua que tu tiens à garder, même à l’autre bout du monde ?
[Anaëlle] “Ce que j’aime particulièrement à Tahiti pour la période des fêtes, c’est le fait que ce soit une période où on ressent encore plus la notion de partage, de rassemblement et de bienveillance […]. Aussi le fait que les mairies soient remplies de guirlandes et illuminées la nuit est une chose que j’associe beaucoup à la période de Noël à Tahiti. L’effervescence de la population polynésienne à l’approche des fêtes va me manquer.”
S’il y avait une chose du fenua que tu pouvais emporter avec toi pour ces fêtes, ce serait quoi ?
[Anaëlle] “Le lait de coco ! C’est un peu cliché, mais très difficile d’en trouver ici un aussi bon que celui de Tahiti. Ma mère avait l’habitude de faire des desserts à base de fe’i et de lait de coco pour le réveillon, sans oublier le pain coco chaud le matin de Noël !”
As-tu un vœu à adresser à ceux qui passeront les fêtes loin d’ici ?
[Anaëlle] “Je souhaite de merveilleuses fêtes à tous les étudiants loin de chez eux et de leurs proches. Comme on dit, loin des yeux près du cœur, donc apprenons à célébrer autrement, sans oublier d’où l’on vient.”